Verre soufflé

vase bouleJean-Claude Novaro crée des mondes gorgés de chaleur et de lumière. Le verre qu'il travaille est pur, épais et lourd. II est l'un des très rares artistes capable de souffler des pièces dépassant dix kilos. Sa capacité à obtenir des émaux et des oxydes à l'exacte nuance désirée et à l'endroit précis où il l'a projeté, montre a quel point il domine la matière. Sans arrêt Jean-Claude Novaro repousse les limites de son art.

Technique

Jadis on fondait le verre dans des fourneaux à ciel ouvert, puis la technique s’est progressivement  améliorée. Dès les temps les plus reculés, le verre a été façonné suivant des techniques variées : enroulement de la pâte sur des noyaux de terre cuite, fusions de baguettes colorées.
L’invention de la canne de verrier au 1er siècle avant J.-C., permit de façonner le verre par soufflage, très malléable à chaud, il se prête à des formes très variées.
Dans le creuset du four le verre est fondu à environ 1200°, auparavant, Il faut veiller à la composition de la fritte et à la viscosité de la pâte avant de la travailler.
Le soufflage s’effectue en plusieurs étapes.
Le maître verrier ou son aide prélèvent dans le creuset une boule de verre en fusion (couleur et viscosité du miel), au bout de sa canne creuse, opération dite de « cueillage » ; puis il roule le verre sur le marbre afin de le centrer parfaitement et le façonne à l’aide de mailloche en bois trempée dans l’eau.

Après le « marbrage » il souffle à l’autre extrémité de sa canne, et réalise ainsi une « poste ». L’opération de soufflage est renouvelée après des réchauffages successifs, pour former et développer « la paraison » soit le volume définitif de verre creux souhaité pour l’œuvre à créer.
Le soufflage à l’air libre s’effectue en variant les positions de la canne dans l’espace et en maintenant un mouvement de rotation constant et régulier.
En complément du soufflage, le façonnage du verre à chaud nécessite d’autres gestes et divers outils, dont le pontil pour saisir le verre, les fers permettent d’ouvrir et d’esquisser la forme, les ciseaux de la rogner.

Application de cordons de verre

Le clownLe Maître verrier ajoute à chaud un élément de verre façonné préalablement, ce décor peut être un simple cordon mélangé à des émaux, ou un fil de verre plus ou moins épais rapporté sur une surface tournante et collé à chaud.
Cette technique permet à l’artiste Jean-Claude Novaro, de compléter des formes soufflées, par exemple l’application à chaud d’un cordon de verre sur un vase ou une sculpture figurative telle que le « clown ».

Verre irisé

La méthode d’irisation de surface est très souvent pratiquée par les verriers en réchauffant en milieu réducteur l’objet déjà façonné, pour provoquer une réaction à des composantes métalliques préalablement inclues dans la composition de la paraison.
L’autre méthode peut être le « fumage » de l’objet au contact des vapeurs issues de sels d’étain ou d’argent préalablement déposés dans un récipient placé à l’ouvreau, pendant qu’on y maintient l’objet jusqu’au stade d’irisation souhaité. Ces sels métalliques, mêlés à de l’eau distillée ou à de l’alcool, peuvent également être directement vaporisés sur la pièce, au cours du travail à chaud.  

Verre multicouche - overlay

Les œuvres d’Alain et Marisa Bégou, objets de verre soufflé overlay en 3 ou 4 épaisseurs, reflètent toute la passion et le plaisir d'un style sans cesse renouvelé; le leur. Telle un étincelle poétique, les couleurs vives utilisées par les artistes, illuminent une création harmonieuse, puissante par la pesanteur du verre en couches superposées, belle d'une beauté tranquille.

L'imaginaireCette appellation « overlay » désigne un verre soufflé constitué de plusieurs couches de verres superposés de différentes couleurs. Ces couches sont fréquemment destinées à être taillées ou gravées, en creux ou en relief, afin de révéler les différentes couleurs sous jacentes.
Deux méthodes inverses peuvent être mises en œuvre pour parvenir à ce résultat. Soit le verrier plonge une paraison d’une couleur choisie par lui, dans un creuset de verre en fusion avec une autre couleur contrastée qui se dépose à l’extérieur de la couche initiale et la recouvre. Cette technique la plus ancienne s’appelle en anglais « dip overlay » ou « flashing ».
Soit le verrier souffle une paraison de verre à l’intérieur d’une coupelle ou se trouve déjà une fine couche de couleur contrastée soufflée et mise en forme précédemment. Cette technique s’appelle en anglais « cup overlay » ou « cased glass ».
On peut ainsi selon le désir de l’artiste multiplier les couches de couleur en renouvelant l’opération.


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